Micky Green en concert à La Cigale

Alors que Whitney Houston annulait son concert à Bercy et que Dave investissait la salle mythique de l’Olympia, une jeune chanteuse australienne était aussi en live ce mardi 6 avril 2010 à Paris. Micky Green à La Cigale était un évènement à ne pas manquer pour les fans de "pop-folk-jazzy-chaloupée et entrainante".

L’ex-mannequin australien (qui n’en a plus la taille depuis son déménagement à Paris) était là dans le cadre de sa seconde tournée en tant que support de son 2^ème album studio, Honky Tonk, sorti en janvier dernier.

Alors que la salle peine à se remplir, Spring Summer, venue de Californie entame un set acoustique à l’aide de sa guitare. Quelques morceaux plus tard et une salle finalement pleine, elle annonce qu’elle va laisser la place à Micky Green, après avoir endormi tout le monde.

Micky Green arrive enfin, vêtue d’une robe à paillettes dans les tons rose-violet, très distinguée, pour jouer dans le registre diva disco des années 70.

Elle chantera la quasi-totalité des chansons de son second album, mais également quelques titres du premier, dont le fameux Oh!, et le génialissime Begin to Fade. Jonglant entre la guitare, le clavier, la batterie et les percussions, Micky Green a en tout cas offert un très bon concert, sans oublier de blaguer ici et là en français et en anglais avec son public. J’en oublierais presque de souligner ses judicieuses reprises de Close To Me de The Cure et Lovefool de The Cardigans.

Micky Green en concert = Sublime !

Micky Green - Honky Tonk

Avec le tube Oh ! sorti en 2007, Micky Green avait décidé d’imposer dès son tout premier single la couleur de son univers musical. Proche d’artistes comme Feist ou Gonzales, l’ex mannequin australien de 23 ans (à l’époque) avait réussi grâce à White T-Shirt, son premier album, à se faire une petite place dans notre top 20 hexagonale.
Tina Arena est passée par là, la France en tant que terre d’accueil, Micky Green a voulu s’y essayer et ça lui réussit bien; certes moins qu’à son aînée, mais le style est déjà moins variété.
Retour au présent désormais pour la belle avec ce nouvel album Honky Tonk aux sonorités toujours aussi pop, légères et aériennes, mais cette fois teintées de cuivres et de son électroniques.
Le titre de l’album ne résume pas vraiment l’univers de l’album qui se veut assez similaire à son premier opus. Le honky tonk étant un style de country plutôt traditionnel qui sent bon les boots, les chapeaux de cow-boy et le Texas…on est loin de la citadine qu’est Micky.
Peu importe, il n’en reste pas moins qu’Honky Tonk est un second album réussi. Les fans de la première heure seront ravis de voir que Micky Green reste fidèle à son style personnel sans avoir peur d’évoluer.
Du premier single T.L. en passant par No Line ou The Game, la présence de cuivres donnent plus de charme à sa musique chaloupée. Et c’est certainement bien le mot pour définir le « Son Micky », surtout pour ceux l’ayant vue sur scène.
Une ligne de basse toujours impeccable sur Whatever, Main Low et My Mind, en passant pas des rythmes africains sur le très bon et certainement meilleur titre de l’album Remember, Micky Green ne s’oublie pas mais ne reste pas frileuse lorsqu’il s’agit d’évasion.
La dernière partie de l’album est moins risquée que la première car elle sonne beaucoup comme certains titres de White T-Shirt, il suffit de comparer Ready Already (2010) et If The Light (2007) pour s’en rendre compte.
Les bruits ambiants de la ville et l’instrumental minimaliste avaient un charme particulier sur son premier album, et même s’ils ne sont pas désagréables sur celui-ci, le charme opère nettement moins.

Passés ces quelques titres miroir, Micky Green réussit assez bien le pari du second album mieux qu’on aurait pu l’imaginer.

Note globale : 8,19/10
Titres + : Remember, T.L., Whatever
Titres -: Heavy, Pull It, Ready Already


Vidéo de T.L., premier extrait d'Honky Tonk:
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