
Le pari du second album est souvent un cap difficile à passer pour un artiste, surtout quand le premier a été couronné de succès. Certains ont réussi l’essai avec brio, à l’image de Lily Allen ou de Paolo Nutini. Pour d’autres comme Mika par exemple, la difficulté de s’émanciper de l’image de révélation en puissance se révèle semée d’embuches. Amy MacDonald quand à elle, peut facilement rejoindre ceux qui se positionnent en valeur sûre de la musique. Son premier album, This Is The Life, sorti en 2007 avait conquis l’Europe toute entière à coups de Disques d’Or et de Platine en rafales, aidés par 5 singles sur les 10 titres qui composaient cet opus.
Le pari était donc de savoir captiver un large public charmé par les sons acoustiques et folks de l’univers musical du premier album, sans tomber dans la répétition. Amy MacDonald a donc ajouté à sa guitare sèche et aux percussions, des claviers qui lui donnent un son plus indie avec tout ce qu’il faut d’influences années 80. Dès l’ouverture, avec le premier single extrait de l’album, Don’t Tell Me That It’s Over, en passant par Spark où les intonations de la voix d’Amy font penser à Sinéad O'Connor ou à Dolores O'Riordan (chanteuse des Cranberries), et mêlés à des sons qui rappellent U2 voire The Killers, le tout reste très homogène, mais ne tombe jamais dans la répétition.
Au niveau des textes, le thème de la célébrité et de l’apparence sont omniprésents. Dans An Ordinary Life, Amy MacDonald nous explique que malgré son amour pour la musique, tout le glam qui entoure le business n’a rien de plaisant à ses yeux, et qu’elle préfère avoir une vie ordinaire sans vouloir savoir où la musique la mènera. Pareil pour My Only One, Next Big Thing et This Pretty Face qui racontent des histoires différentes mais se rejoignent sur la peur que peut avoir Amy MacDonald de la célébrité, ce qui peut être compréhensible pour une jeune écossaise originaire d’une ville de 20.000 habitants.
Mais le talent vocal d’Amy MacDonald lui permet aussi de chanter des titres assez émouvants comme Troubled Soul ou encore le magnifique What Happinness Means To Me, où elle troque sa voix puissante pour donner tout ce qu’il y a de plus sobre et laisser opérer la magie.
On retrouve également le titre Dancing in The Dark, en titre bonus, une reprise du Chef, vous l’aurez compris Bruce Springsteen, dans une version acoustique très jolie.
Amy MacDonald peut donc exploiter, A Curious Thing, de fond en comble, comme ce fût le cas pour le premier. Il est fort à parier qu’il aura autant de succès, car tout aussi bon.
Note globale : 8/10
Titres + : What Happiness Means To Me; Troubled Soul; An Ordinary Life
Don't Tell Me That It's Over [Clip]
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