vendredi 31 décembre 2010

Madonna, en 3 albums mythiques!



En 2011, le véritable événement, hormis le retour d’un bon nombre de valeurs sûres (Beyoncé, Britney Spears, No Doubt…), c’est celui de la seule réelle légende encore active.

La Reine de la Pop, la Dame de Fer de la Pop, j’en passe et des surnoms les plus farfelus, qui qualifient celle qui est la dernière à avoir pendant 3 décennies, remuée la pop de fond en comble.

Hard Candy (2008), son dernier album était très commercial et qualitativement en dessous du reste de sa discographie.

Ce retour est assez attendu et sera à l’évidence sujet à beaucoup de critiques, avant que l’on entende quoi que ce soit d’officiel.


Alors comment résumer la carrière de Madonna sans en écrire des tonnes ?


Ayant parcouru 3 décennies en vendant plus de 300 millions de disques et en se classant première vendeuse féminine de disques au monde du 20ème siècle, voici les 3 albums qui caractérisent sûrement le plus la carrière de Madonna, à travers les années 80, 90 et 2000.


True Blue (1986)



D’abord cataloguée comme chanteuse avec un potentiel vocal assez limité, ce 3ème album studio voit éclore chez Madonna un chant bien plus puissant que sur deux premiers albums.

Les thèmes de l’amour, de liberté et de maternité adolescente l’éloignent de son image de "boy toy", usée à l’extrême depuis le début de sa carrière en 1982.


Les sons sont également plus travaillés et variés. Plus de batteries, de guitares acoustiques, de rythmes cubains et de synthétiseurs viendront donner à cet album, celui d’une chanteuse désormais plus reconnue pour son travail que son potentiel à n’être qu’un objet vendeur grâce à sa sexualité.

L’album aura un succès phénoménal en se vendant à 24 millions d’exemplaires dans le monde, dont 7 millions rien qu’aux Etats-Unis.


Les 5 singles qui en sont extraits ont également inscrit Madonna comme une forte vendeuse de singles, en plus d’être une vendeuse d’albums solide. Trois titres accèderont à la première place du Billboard américain (Papa Don’t Preach, Live To Tell et Open Your Heart). True Blue se classera à la 3ème place de ce même classement et quant au désormais classique La Isla Bonita, il intègrera le top 5 en se classant en 4ème position.


Erotica (1992)



Forte d’une carrière musicale couronnée de succès et surtout connue pour pousser les limites de plus en plus loin, Erotica est l’album de Madonna ayant connu le moins de succès aux Etats-Unis. Dans un pays où le puritanisme excessif côtoie la plus grosse production de films pornographiques, Madonna peut se targuer de faire un grand écart poussé sur ses deux terrains fortement contradictoires.


À la sortie de l’album, Madonna avait été boycottée sur MTV, et la plupart des médias avaient lancé une fatwa face à celle qui utilisait le sexe de façon exagérée et vulgaire comme argument marketing pitoyable.

La plupart de ces critiques ne s’attardaient évidemment que sur la forme qu’avait prise la publicité engendrée par Madonna elle-même, sans jamais avoir écouté une seule note de cet album qui reste l’un de ses plus réussis.


Le concept de l’album n’est pas celui de ne parler que de sexe, au contraire. Chaque chanson évoque un aspect des relations amoureuses : adultère, érotisme, séparation, amour naissant.

Presque 20 ans plus tard, cet album n’a pas pris une ride, comparé à son interprète. Il reste aussi audacieux qu’incontournable, pour quiconque veut approfondir ses connaissances sur Madonna.


Des 6 singles extraits de cet album, aucun n’a réussi à se classer numéro 1 aux Etats-Unis ou encore au Royaume-Uni, où l’album se vendit tout de même à plus de 600.000 albums.

Promotion peu flatteuse rime également avec un record que Madonna n’avait jamais atteint depuis le début de sa carrière. Le titre Bad Girl commercialisé en 1993, se classa à la 36ème place du Billboard, devenant son premier single depuis Holiday en 1983 à ne pas avoir intégré le top 20.



Confessions on a Dancefloor (2005)



Après une période encore une fois politiquement incorrecte, durant laquelle Madonna a subit les foudres des médias américains en s’attaquant à la société des Etats-Unis sur l’album American Life (2003), cette dernière décide de revenir aux sources de sa musique.

Finis les rythmes du monde, ou autres recherches sonores aussi audacieuses qu’inattendues, et place à la Dance.


Le concept de ce 10ème album studio est véritablement excellent. Le disque entier est construit autour d’un set de DJ sans aucune interruption entre les différentes chansons. Les enchaînements se font naturellement à travers les titres qui sont au départ plus enjoués, pour arriver au final à des titres plus sombres, détaillants des points de vues de Madonna plus personnels et nettement plus engagés que le simple fait de danser sous une boule à facettes.


Confessions on a Dancefloor reste surtout le dernier bon album de Madonna. Trois ans plus tard, elle décide de se la jouer cool en proposant un album R&B/hip-pop-dance moyen, pas mauvais, mais pas du rang d’une Reine.


Au niveau des singles, celui à absolument retenir est Hung Up. Avec son sample du titre Gimme, Gimme, Gimme (A Man After Midnight) d’ABBA, c’est surtout le single le plus vendu de Madonna et faisant parti des singles les plus vendus de l’histoire. Il se classera Numéro 1 dans 35 pays avec plus de 9 millions d’exemplaires, dans une période où les ventes de CD ne faisaient que descendre un peu plus.


L’album s’est vendu au final entre 8 et 12 millions d’exemplaires à travers le monde.

Le Confessions Tour qui accompagna la promotion de l’album devint à l’époque la tournée la plus rentable pour une artiste féminine.

Cette tournée de 60 dates engendrera 194,7 millions de Dollars, et restera musicalement et visuellement, une merveille.



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