samedi 12 mars 2011

Avril Lavigne - Goodbye Lullaby (Critique)




Est-il vraiment nécessaire de présenter Avril Lavigne ?

Si beaucoup d'artistes ont une image souvent erronée ou déformée face à leur musique, Avril (26 ans) ne fait pas partie de cette catégorie.

Chanteuse de pop-rock aux allures d'éternelle adolescente punkette, Lavigne a débuté sa carrière en 2002 avec l'album Let Go, comme une météorite qui ne s'est pas dispersée dans l'atmosphère du monstre commercial.

En trois albums et quelques 30 millions de copies, sa notoriété d'artiste sérieuse n'est plus vraiment à prouver, bien que les puristes rock ne veulent pas l'accueillir dans leur rang, sans réel argument convaincant.

Son dernier essai, The Best Damn Thing (2007) avait fait beaucoup de bruit, dans les sonos et en terme de ventes (6 millions), surtout grâce au très énergique single, Girlfriend.

"L'anti-Britney" s'était alors muée en jeune femme qui assume sa féminité et qui avait rangé ses baggy au placard, et son skateboard au grenier.

Depuis, Avril s'était faite attendre et un peu oublier aussi.

Avec l'arrivée de concurrentes qui ne prennent pas de répit pour rester au top le plus longtemps (Katy Perry, Rihanna...), Avril Lavigne devait reconquérir un public de génération zappeurs.

Si son label l'a forcée à sortir un album pop-dance, la Canadienne de 26 ans a absolument refusé l'idée, et a du se battre pendant un an pour sortir un album authentiquement acoustique.

Et au final elle a bien eu raison.

Avec Under My Skin (2004) son deuxième album, Avril Lavigne aurait pu faire penser à une nouvelle Alanis Morissette en devenir.

Finalement Avril Lavigne est Avril Lavigne : la chanteuse mélancolique qui reste une grande enfant et qui grattouille et pianote des mélodies agréables aux oreilles.

De cet album assez uniforme, aucun titre n'est vraiment un chef d'œuvre, mais pour une galette composée à 95 % de titres doux contant la perte et l'amour déçu, Avril Lavigne réussit à laisser son auditeur attentif du début à la fin.

Au final, son précédent album était le seul assez différent de toute sa discographie, sûrement du à son mariage heureux avec Deryck Whibley du groupe de rock Sum 41.

Finalement leur divorce quelques années plus tard aura remis les choses au clair dans la tête d'Avril, et dans son répertoire inévitablement.

Chose assez surprenante, ce même Deryck est resté très proche d'Avril et a participé à l'élaboration de cet opus.



Cet album n'est pourtant pas à mettre dans les oreilles du premier déprimé qui passe, mais se trouve très reposant.

Rien que pour l'acharnement d'Avril d'avoir pu résister à sa maison de disques et leur volonté d'en faire une énième chanteuse se mettant à la dance, cet album mérite toutes les félicitations, et présage déjà le passage du tout électronique à un retour du tout acoustique.

Cet album mérite aussi toute les attentions des amateurs de folk et de guitares sèches bien accordées.

Avril y propose son premier titre qu'elle a écrit et composé entièrement à 15 ans (Darlin), deux chansons qu'elle a entièrement produit seule, sans l'aide de personne (4 Real, Goodbye).

A noter que le premier single de l'album What The Hell (un pur tube pop enjoué), n'a absolument rien à voir avec le reste de l'album, mais révèle bien la personnalité encore en pleine évolution de cette chanteuse.

La perle de l'album réside dans le bonus, Alice, composé et écrit par Avril pour la bande originale du très mauvais Alice aux pays des merveilles de Tim Burton.

Si le film n'est pas à garder dans les mémoires, ce titre est une pure merveille qui colle complètement à l'esprit d'Alice.

Appréciation : A

Avril Lavigne - What The Hell


Avril Lavigne - Alice

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