lundi 24 octobre 2011

Chanteuses ou actrices de leur propres drames ?




A quelques jours d'intervalles, Britney Spears et Rihanna ont dévoilé leur nouveau clip respectif. Similaires sur de nombreux points, les vidéos de Criminal pour la blonde et de We Found Love pour le caméléon capillaire sont à la fois très réussies et étrangement autobiographiques. FOCUS!

Les similitudes:

Tous deux tournés au Royaume-Uni (banlieue de Londres pour Britney, Irlande du Nord pour Rihanna), ces clips racontent des histoires d'amour toxiques auxquelles de pauvres âmes ne peuvent pas résister.
Si Britney joue la bourgeoise étouffée par un fiancé violent, Rihanna incarne la jeune femme paumée des quartiers populaires.
Armes, drogues, sexe et passion déchirante : un cocktail fulgurant dont le message risque de coincer auprès de certaines personnes, mais passons...

Ce qui frappe surtout, c'est l'approche presque imagée (en fait pas tant que ça) que ces deux popstars ont décidé d'accentuer. Qui ne connaît pas l'histoire fatale qu'a connu Britney avec le père de ses deux enfants, Kevin Federline? Ce malheureux mariage, qui a failli coûter carrière, enfants et vie à la plus sympathique des chanteuses américaine se termine finalement quelques années plus tard par un message tendre à sa maman et en chanson : "s'il te plaît ne pleure pas, je vais bien!".

Blague à part, c'est ce que Rihanna évoque qui laisse perplexe. Quelques années ont passé depuis son histoire désastreuse avec le chanteur Chris Brown. Et pourtant avec le clip de We Found Love, on croirait presque qu'il persiste encore chez la chanteuse de seulement 23 ans (et 6 albums en 6 ans), une certaine nostalgie de cet amour pas bon du tout pour son équilibre spirituel...

Déjà évoqué sur ce même blog à la sortie du titre, We Found Love est l'exemple moderne parfait des amours jeunes et impurs, les plus forts mais cruellement les moins durables.

Alors Britney et Rihanna, éternellement attachées à leur passé? Au final, personne ne le pense (quoique...), mais pourquoi ne pas se poser objectivement la question?
Les points de divergences:

Globalement très réussis tous les deux, ces deux clips ne se ressemblent finalement pas.

Criminal paraît esthétiquement plus "propre", avec des lumières pâles, claires et une image parfois beaucoup trop belle!
Au commencement, on se croirait dans un épisode de Gossip Girl : robe de soirée, peau de porcelaine et regard de jolie blonde abattue des beaux quartiers type Serena Van der Woodsen (Gossip Girl), Britney n'a pas été aussi belle depuis la dernière décennie.
Même lorsqu'elle exécute une petite chorégraphie très voguing, on a l'impression de retrouver la Brit-Brit qui nous faisait chavirer d'antan : pari gagné!
Pour le jeu d'actrice, c'est du 50/50. Clairement plus douée que Jennifer Lopez (et pourtant autant actrice que chanteuse et que danseuse) dans son dernier clip, Papi (un peu nase...), Britney reste franchement loin de prétendre dans un futur à un Oscar. Néanmoins, elle s'en sort avec une mention passable.
Pour le reste, on est proche du cliché du film de gangsters bas de gamme : référence ici à Top Gun (kitsch au possible), là à un Bonnie & Clyde estampillé Disney, la scène la plus jolie reste celle où Britnouille et Jason (son copain à la ville et dans ce clip) s'embrassent sous des balles qui n'arriveront jamais à transpercer leur amour. Et ça c'est beau!
Les vrais de vrais, reconnaîtront le style emprunté au clip Never Ever des All Saints en 1997. On a l'oeil ou on ne l'a pas...

Pour Rihanna, même si certains diront que la provocation avec elle rime avec banalité, on constate que ce clip est tout simplement le plus réussi de sa carrière!
Oscillant entre l'univers de Requiem for a Dream, Transpotting, les films de Gregg Araki et la série anglaise Skins, We Found Love est véritablement brillant!
Rendant parfaitement hommage à la chanson, elle la sublime d'autant plus! Cette vidéo ne fait pas la publicité aux relations indésirables mais est d'avantage un déni de ces dernières.
La principale intéressée ne s'y trompe pas et déclare avoir réalisé ici son meilleur travail visuel. Très attachée à ce que son message soit bien compris, elle n'hésite pas à répondre d'arrache-pied sur Twitter, aux critiques qui la disent en dehors des réalités sur les effets néfastes de la drogue.
Si vous la lancez sur ce sujet, Rihanna vous rétorquera qu'elle ne touchera jamais aux drogues durs, ayant vu depuis son enfance les dégâts qu'ils ont provoqué sur son père, et sur la peine qu'ils affligent sur une famille.

Au final, comment ne pas croire ce que ces deux chanteuses très commerciales nous racontent? Criants de vérités, parfois très romancés, ces clips qui sont le reflet de leurs histoires étalés sur la place publique. Ils ne peuvent être reçus que de la façon dont ils ont été conçus : une honnêteté plongé dans le superflu souvent caricatural mais au final bourré de vérité.

Britney Spears - Criminal


Rihanna - We Found Love


mardi 27 septembre 2011

Rihanna - We Found Love (Critique)




Il est rare de trouver des artistes plus productifs que Rihanna.

En six ans de carrière, la chanteuse la plus tubesque de sa génération aime à penser que s'inscrire dans la légende rime avec un rythme de travail hors norme.

Avec un premier album en 2005, et quatre autres jusqu'en 2010, il est clair que Rihanna n'a pas chômé pour que son nom s'inscrive de façon indélébile dans la musique pop.

Pour preuve, Mademoiselle Fenty s'apprête à sortir son sixième album le 21 novembre prochain.

Oui mais voilà, sortir des singles à la pelle peut vite lasser un public à la fois demandeur mais zappeur au possible.

Pas bête, la jeune femme qui en plus de placer quasiment chacune de ses chansons en tête des charts mondiaux, s'amuse à changer de registre musical autant que de coupe de cheveux.

Dernier en date, We Found Love, un titre planant à classer dans ce qu'on appelle désormais l'électro-pop mais qui ressemble plus à un gros titre house bourré de basses très lourdes et limites faciles.

We Found Love est écrit et produit par le chanteur et producteur Calvin Harris, qui apparaît en featuring sur le titre, sans pousser la chansonnette mais en activant fermement ses claviers pour faire exploser les boomers, et faire croire à un remix du Saturday Night (1994) de Whigfield.

Mais la plus value de ce titre réside surtout dans la performance vocale de Rihanna, qui pour une fois arrivera (peut-être) à mettre tout le monde d'accord sur son réel talent de chanteuse.

Avec son timbre unique, elle troque cette fois ce que beaucoup appellent "le son de la chèvre" (en référence à sa voix), contre des envolées lyriques plus douces face à une instrumentale violente, comme pour mieux évoquer ce qu'un amour passionnel mais destructeur a d'insensé.

Ce titre n'est bien évidemment pas le meilleur single sorti par Rihanna de toute sa carrière, mais il arrivera, à coup sûr, à s'inscrire comme un tube pop entêtant qui finira par être à la fois adoré par des millions de personnes mais également détesté par d'autres.

3/5

mardi 7 juin 2011

Rihanna is a GUN addict !


Rihanna est obsédée par les armes à feu !





Il y a des artistes dont les obsessions nous étonneront toujours.

Après Beyoncé qui ne cache plus son addiction aux téléphones, c'est désormais Rihanna qui ne peut plus se défaire de sa fascination face aux armes à feu.

Des paroles de chansons en passant par ses clips, et même par le rituel ultime du tatouage, Mademoiselle Fenty le clame à tue-tête : les flingues c'est sa vie !

Commençons par le début et ce choix difficile qu'a du faire Rihanna à s'avouer accro au pistolet.

2006 : album A Girl Like Me sur le titre Unfaithful, Rihanna parle d'une histoire d'amour compliquée dans laquelle elle trompe son petit-ami sans pouvoir s'arrêter. La solution ? Elle est toute trouvée :

"I might as well put a gun and put it to his head " (Je devrais sûrement lui mettre le flingue sur la tempe), bien qu'elle avoue elle-même ne pas vouloir être une meurtrière (de son cœur) : "I don't wanna be a murderer".

Les années passent et Rihanna sort un troisième album en 2007 (Good Girl Gone Bad). Elle n'est donc plus une gentille fille et va pouvoir s'adonner à tous ses plaisirs, même les plus spéciaux.



En mars 2009, Rihanna ajoute à sa collection de tatouages (plus de 20) un nouveau "chef d'oeuvre" qui lui est concocté par son tatoueur new-yorkais fétiche qui répond au nom sans équivoque de BangBang.
Sans grande surprise, ce tatouage est un joli petit pistolet placé à un endroit on ne peut plus sensuel...

Vient ensuite le grand moment ultra sombre, dépressif et morbide de la carrière de Rihanna avec l'excellent album Rated R.

De cet opus est extrait un premier single, Russian Roulette. Cette chanson est une métaphore sur le jeu (trop amusant) de la roulette russe.

Pour le single Hard, la chanteuse ultra stylée ira même jusqu'à se prendre pour un soldat en pleine guerre du Golfe et jouera avec plein de fusils ou autre tank peint en rose.

Dans la tracklist de Rated R, se trouve également le titre G4L où Ri-Ri se prend pour une gangster pure sang qui chante tel un appel à la révolte : "Guns in the air ! Guns in the air !".

Elle est donc bien loin la petite chanteuse de la Barbade qui trouvait ça pas bien du tout de pointer son arme à feu sur la tête de son pauvre chéri déjà affublé de cornes bien visibles.

Désormais elle le dit sans retenue : "I lick the gun when I'm done cause I know that revenge is sweet" (Je lèche mon arme quand le boulot est fait car je sais que la vengeance est un plat qui se mange froid).

Pour tenter d'adoucir son discours tout en paraissant crédible, Rihanna collabore tout de même avec Slash sur le titre Rockstar 101. Slash qui a tout de même fait partie du groupe Guns N' Roses... Coïncidence des appellations quand tu nous tiens...

Il ne manque désormais plus qu'une chose à Rihanna, nous dire qu'elle a enfin pu se servir de son méga gun trop puissant.

En 2010 sort donc son cinquième album studio, Loud.

A l'intérieur, un titre sort du lot : Man Down, aux accents reggae ponctués de gimmicks vocaux très caribéens.

Man Down évoque une Rihanna apeurée après avoir tué d'une balle, un homme en pleine gare bondée.

Elle se décidera même en mai dernier à sortir un (superbe) clip, qui n'échappera pas à la censure pour sa violence qualifiée, à tort, de gratuite.


Bien heureusement dans la vraie vie Rihanna ne se balade pas avec un GUN caché dans son sac Prada (ou autre...), et prêt à être dégainé à la moindre contrariété.

Non, la belle préfère s'adonner à son plaisir honteux en prétendant que tout ça n'est que pure comédie.

Et pour ce faire, elle sera à l'affiche du film Battleship en 2012 où elle campera le rôle d'une spécialiste en armes à feu.

Ça promet...


jeudi 21 avril 2011

Beyoncé et Lady GaGa ne font plus rêver




A quelques jours d'intervalles, deux mastodontes de la pop de ces dernières années, ont sorti un nouveau single.

Pour Lady GaGa, le public a eu droit à Judas, et pour Beyoncé à Run The World (Girls).

Si ces sorties auraient du soulever la planète d'un élan enthousiaste, l'attente a vite été rattrapée par un soupir qui en dit long sur la qualité de ces chansons.

Commençons par Lady GaGa !

Inutile d'épiloguer sur le contenu de cette chanson (Judas), le titre parle de lui-même.

Au niveau sonore nos oreilles subissent cependant : un mix mal mené entre Paparazzi et Bad Romance, deux (pourtant) excellents singles de Lady GaGa.

Judas par contre est une belle catastrophe, et s'il on trouvait que Born This Way n'avait aucun intérêt, d'un coup on se mettrait presque à bien l'aimer, presque...

Pour Beyoncé, après quelques écoutes, on se rend compte que Miss Jay-Z tente de venger sa collègue Aguilera qui s'est mangé un flop avec Bionic, vu qu'elle s'essaie elle-même aux sonorités un peu hors de portée de la pop music.

Un gros manque d'originalité donc.

Certains penseront que Beyoncé a gravement copié l'inimitable M.I.A, d'autres (fins connaisseurs), se rendront compte que Knowles a tout simplement plagié la chanson Pon De Floor du groupe Major Lazer.

Comble de l'ironie, on ne parlerait ici bien évidemment pas de plagiat, mais de recyclage industriel puisque Rule The World (Girls) de Beyoncé a été produit par Switch, qui fait lui même parti du collectif Major Lazer.

On en revient à la même histoire de Rihanna qui collabore avec Chase & Status et qui lui refourgue un son un peu périmé mais qui sonne bon.

Au final, comme toute version originale, zappez la copie, elle n'apporte rien de neuf !

Lady GaGa chante à l'affreuse gloire de l'horrible Judas


Beyoncé appelle les filles à régner sur le monde (et ça fait mal aux oreilles!)


Le super Pon De Floor de Major Lazer, qui sert maintenant à Beyoncé

mercredi 6 avril 2011

Britney Spears - Femme Fatale (Critique)




Femme Fatale, le 7e album de Britney Spears est sorti il y a déjà une semaine.

Après un retour au sommet avec l'album Circus en 2008, Britney a embarqué pour une tournée mondiale de 97 dates, et un énième best-of en 2009, retraçant sa décennie dans le monde de la pop.

Des déboires personnels en passant par un succès inébranlable, il ne manquait finalement plus rien à prouver à Britney, si ce n'est qu'après avoir accumulé des records à la pelle, on peut toujours s'octroyer du bon temps, et rester au top niveau musical.

Même si ses prestations scéniques ne sont plus d'un niveau bluffant depuis 2005, Britney reste, et il ne faut pas avoir peur des mots, la meilleure artiste pop (commerciale) qu'il existe.

Certains persistent à croire qu'elle n'est qu'un pantin manipulé par des producteurs véreux, ce qui n'est sûrement pas totalement faux, mais son instinct musical demeure tel, que depuis quelques années, elle fait partie des gens qui influencent beaucoup les tendances.

En 2007, en pleine crise personnelle (rasage de crâne, désintoxications), la bien nommée princesse de la pop, réussit tout de même à coproduire l'album Blackout, qui reste l'opus le plus influent de ces 5 dernières années.

4 ans plus tard, Femme Fatale sonne comme un Blackout 2.0 nettement plus électro, mais dans le bon sens du terme.

Britney surfe certes vers la musique qui lui permet d'être dans le coup, mais elle le fait avec brio et culot, chose désormais rare pour un bon nombre d'artistes.

Avec quelques notes de dubstep (Hold It Against Me), de transe (Trip To Your Heart), de basses ultra saccadées (How I Roll, Trouble For Me), Britney réussit à garder ce qui fait sa marque de fabrique sur des titres nettement plus pop comme l'excellent Criminal et le futur hit I Wanna Go.

Tout comme pour Blackout, Britney a l'embarras du choix quant aux singles à exploiter pour promouvoir cet album.

Sur les 16 titres, seuls 2 ne méritent pas beaucoup d'attention : Big Fat Bass, produit par Will.i.am des Black Eyed Peas, qui se veut être une succession de bidouillages electroniques affreux et où la voix de Spears est encore plus modifiée qu'à l'accoutumée que ça en devient ridicule.
A zapper également, le titre Selfish, qui a plus sa place en face B d'un single que sur ce super CD pop à consommer sans nulle honte.

A l'inverse, deux chansons méritent une attention toute particulière : He About To Lose Me et Don't Keep Me Waiting (dont la batterie est assurée par Travis Barker du groupe blink-182), deux titres produits par le talentueux Rodney Jerkins alias Darkchild (Beyoncé, Lady Gaga), qui a travaillé avec Britney depuis 2000 sur l'album Oops!...I Did It Again.

Aucunes modifications vocales n'ont été apportées à ces titres et ça fait du bien d'entendre un peu d'humanité dans cet album, certes excellent, mais très, voire trop produit.

Au final, Britney Spears prouve que l'on peut jouer à fond la carte de la blonde un peu gentillette sur les bords dont l'intelligence peut laisser à désirer, mais qu'une fois l'heure de faire du bon son, la concurrence risque de suivre aveuglement.

Britney Spears est peut-être une poupée malléable, mais sonne étrangement mieux que quiconque à chaque nouvel album...

Appréciations générale : A+

Hold It Against Me (Clip)


Till The World Ends (Clip)


PS : Dr Luke, l'un des producteurs exécutifs de l'album a émis le souhait que 6 singles de l'album soient extraits de Femme Fatale. Après Hold It Against Me et Till The World Ends, voici mes choix les plus judicieux... ENJOY !

3e single : Inside Out
4e single : I Wanna Go
5e single : Criminal (absolument magnifique !)
6e single : Up N' Down


Une dernière chose, Britney Spears n'est certainement pas la femme fatale que l'on veut bien nous vendre, mais elle la personnifie à merveille.

samedi 12 mars 2011

Avril Lavigne - Goodbye Lullaby (Critique)




Est-il vraiment nécessaire de présenter Avril Lavigne ?

Si beaucoup d'artistes ont une image souvent erronée ou déformée face à leur musique, Avril (26 ans) ne fait pas partie de cette catégorie.

Chanteuse de pop-rock aux allures d'éternelle adolescente punkette, Lavigne a débuté sa carrière en 2002 avec l'album Let Go, comme une météorite qui ne s'est pas dispersée dans l'atmosphère du monstre commercial.

En trois albums et quelques 30 millions de copies, sa notoriété d'artiste sérieuse n'est plus vraiment à prouver, bien que les puristes rock ne veulent pas l'accueillir dans leur rang, sans réel argument convaincant.

Son dernier essai, The Best Damn Thing (2007) avait fait beaucoup de bruit, dans les sonos et en terme de ventes (6 millions), surtout grâce au très énergique single, Girlfriend.

"L'anti-Britney" s'était alors muée en jeune femme qui assume sa féminité et qui avait rangé ses baggy au placard, et son skateboard au grenier.

Depuis, Avril s'était faite attendre et un peu oublier aussi.

Avec l'arrivée de concurrentes qui ne prennent pas de répit pour rester au top le plus longtemps (Katy Perry, Rihanna...), Avril Lavigne devait reconquérir un public de génération zappeurs.

Si son label l'a forcée à sortir un album pop-dance, la Canadienne de 26 ans a absolument refusé l'idée, et a du se battre pendant un an pour sortir un album authentiquement acoustique.

Et au final elle a bien eu raison.

Avec Under My Skin (2004) son deuxième album, Avril Lavigne aurait pu faire penser à une nouvelle Alanis Morissette en devenir.

Finalement Avril Lavigne est Avril Lavigne : la chanteuse mélancolique qui reste une grande enfant et qui grattouille et pianote des mélodies agréables aux oreilles.

De cet album assez uniforme, aucun titre n'est vraiment un chef d'œuvre, mais pour une galette composée à 95 % de titres doux contant la perte et l'amour déçu, Avril Lavigne réussit à laisser son auditeur attentif du début à la fin.

Au final, son précédent album était le seul assez différent de toute sa discographie, sûrement du à son mariage heureux avec Deryck Whibley du groupe de rock Sum 41.

Finalement leur divorce quelques années plus tard aura remis les choses au clair dans la tête d'Avril, et dans son répertoire inévitablement.

Chose assez surprenante, ce même Deryck est resté très proche d'Avril et a participé à l'élaboration de cet opus.



Cet album n'est pourtant pas à mettre dans les oreilles du premier déprimé qui passe, mais se trouve très reposant.

Rien que pour l'acharnement d'Avril d'avoir pu résister à sa maison de disques et leur volonté d'en faire une énième chanteuse se mettant à la dance, cet album mérite toutes les félicitations, et présage déjà le passage du tout électronique à un retour du tout acoustique.

Cet album mérite aussi toute les attentions des amateurs de folk et de guitares sèches bien accordées.

Avril y propose son premier titre qu'elle a écrit et composé entièrement à 15 ans (Darlin), deux chansons qu'elle a entièrement produit seule, sans l'aide de personne (4 Real, Goodbye).

A noter que le premier single de l'album What The Hell (un pur tube pop enjoué), n'a absolument rien à voir avec le reste de l'album, mais révèle bien la personnalité encore en pleine évolution de cette chanteuse.

La perle de l'album réside dans le bonus, Alice, composé et écrit par Avril pour la bande originale du très mauvais Alice aux pays des merveilles de Tim Burton.

Si le film n'est pas à garder dans les mémoires, ce titre est une pure merveille qui colle complètement à l'esprit d'Alice.

Appréciation : A

Avril Lavigne - What The Hell


Avril Lavigne - Alice

dimanche 6 mars 2011

1986 - 2011 : 25 ans de pure POP !!!

Pour mes 25 ans (aujourd'hui), une petite séquence nostalgie de 25 chansons en 25 ans (même si beaucoup ont dû passer à la trappe) qui m'ont donné beaucoup de plaisir !

Enjoy as much as I did...

1986 : Cyndi Lauper - True Colors



1987 : Michael Jackson - Bad



1988 : Vanessa Paradis - Joe le Taxi



1989 : Phil Collins - Another Day in Paradise



1990 : Deee-Lite - Groove is in the Heart!!!



1991 : Lenny Kravitz - It Ain't Over 'Til It's Over



1992 : R.E.M. - Everybody Hurts



1993 : Axelle Red - Sensualité



1994 : TLC - Creep



1995 : Take That - Never Forget



1996 : Spice Girls - Wannabe



1997 : The Verve - Bitter Sweet Symphony



1998 : Madonna - Ray of Light



1999 : Britney Spears - ...Baby One More Time



2000 : All Saints - Pure Shores



2001 : Incubus - Wish You Were Here



2002 : Avril Lavigne - I'm With You



2003 : OutKast - Hey Ya!



2004 : Green Day - Wake Me Up When September Ends



2005 : Girls Aloud - Biology



2006 : CSS - Let's Make Love and Listen to Death from Above



2007 : Rihanna feat. Jay-Z - Umbrella



2008 : The Virgins - Rich Girls



2009 : Kid Cudi Vs. Crookers - Day 'N' Nite (Crookers Radio Edit)



2010 : Cee Lo Green - Fuck You!



2011 : Adele - Rolling in the Deep

lundi 21 février 2011

Kanye West - All Of The Lights (Clip)



Kanye West, si je l'avais en face de moi, je lui demanderais : POURQUOI ?

Pourquoi après avoir réuni sur le même titre : Alicia Keys, John Legend, The-Dream, Fergie, Ryan Leslie, Charlie Wilson, Tony Williams, Elly Jackson (La Roux), Alvin Fields, Ken Lewis et Elton John au piano, et pourquoi n'a-t-il seulement convié que Rihanna et Kid Cudi pour illustrer le clip de cette chanson monstrueuse ?

Car au final, le résultat est simple et sans grand intérêt, à part peut-être pour la scène d'introduction, touchante et désarmante.

Inspiré ou plagié (selon..) du film Enter the Void (2009) du réalisateur français Gaspar Noé, le clip de All Of The Lights illustre assez bien les paroles de la chanson.

Un homme dont la vie part en lambeau voit sa famille suivre un chemin chaotique.

L'image d'une petite fille innocente arpenter les rues pour se rendre à l'école, ou du moins affronter la vie seule est assez dérangeante.

Les néons et lumières flashy servent aussi à plonger le spectateur dans l'éternel univers morbide de Kanye West qui ne cesse de demander de l'aide contre les démons qui le hantent.

Au milieu de tout ça, c'est une Rihanna encore plus découverte qu'à l'accoutumée qui nous fait une démonstration de balancé de cheveux et de poitrine bien en évidence, à peine recouverte de trois bouts de tissu.

Kid Cudi a quant à lui emprunté la veste que Michael Jackson portait dans Thriller...

All of The Lights = Meilleur single de 2011 à ce jour !

Kanye West feat. Rihanna & Kid Cudi - All Of The Lights

dimanche 20 février 2011

Britney Spears - Hold It Against Me (Clip)



Après plus de 10 millions de vues sur Youtube en 4 jours, le nouveau clip de Britney, Hold It Against Me, peut entrer dans le top 5 de ses (déjà) 30 clips...

Esthétiquement irréprochable et bien monté, ce clip réalisé par Jonas Åkerlund, à qui l'on doit le clip de Telephone de GaGa et Beyoncé ou encore Ray of Light de Madonna, raconte surtout une histoire connue de tout le monde...

...Celle de la carrière de Britney Spears.

Pas besoin d'être Einstein pour comprendre que cette vidéo montre les hauts et les bas des 13 ans passés de Britney dans le star system :

Une ascension fulgurante sous l'œil intrusif des médias, à un contrôle de l'image excessif et formaté, d'une Britney qui pète un cable et donc se bat contre elle-même, et enfin de Spears qui se rebelle pour échapper à son image erronée qui lui colle à la peau depuis ses débuts : un éternel recommencement dans le message que Britney adresse au public.

Elle veut s'émanciper, mais de quoi ?

Le seul doute qui subsiste, est de savoir si Britney réussit à se libérer de tous ces maux qu'elle combat depuis des années.

Elle nous laisse dans le doute et pose même la question au spectateur de s'en faire sa propre idée...

Après tout, une Britney enfin libre, de penser, de créer et d'être une humaine comme le reste des mortels, est-ce réellement possible ?

Britney Spears - Hold It Against Me

vendredi 11 février 2011

Lady GaGa - Born This Way (Single)




Lady GaGa avait annoncé son single Born This Way comme étant révolutionnaire, porteur du meilleur album de notre nouvelle décennie.

Lady GaGa aurait donc comme but de terroriser toutes les chanteuses qui sûrement selon elle, parasiteraient les charts pour ne pas la laisser régner en paix.

Dès la première écoute de cette chanson, ce qui frappe aux oreilles, c'est que Lady GaGa est une nouvelle fois LOIN de surpasser ses rivales.

Celle qui affirme avoir comme inspirateur suprême David Bowie, doit l'avoir confondu avec Madonna, la seule artiste féminine pouvant prétendre à avoir un niveau similaire au caméléon du rock.

Car oui si Lady GaGa prétend être une artiste underground de talent exceptionnel qui séduit les amateurs de pop music, elle s'inspire de la reine de la pop dans ce même déballage d'explication musicale à trois francs six sous.

Le nouveau single de Lady GaGa est loin d'être mauvais. Au contraire il est sans surprise très bon.

Le seul problème de cette chanson, c'est que Lady GaGa a un talent fou à s'approprier tout ce qui a déjà secoué la pop pour les remettre au goût du jour, dans un mashup faussement original.

(Lire : Lady GaGa vs Madonna)

Born This Way, c'est l'équation de Vogue et Express Yourself de Madonna, mêlés à des paroles écrites de la même façon que Black Or White de Michael Jackson et encore une fois catchy et audacieuses à la Madonna, avec un semblant d'efficacité pour faire danser à la Jimmy Somerville. On peut également y ajouter des chœurs un peu, rien qu'un peu empruntés au groupe Sister Ledge.

Et non je ne suis pas dans la critique négative constante lorsqu'il concerne Lady GaGa, mais les faits sont bel et bien là.

Alors on va vraisemblablement avoir une comparaison inévitable entre cette chanson et Hold It Against Me de Britney Spears.

Si Britney est également auteur-compositeur mais d'avantage une interprète, elle bénéficie d'un instinct avant-gardiste bien plus fort que Lady GaGa.
Born This Way va évidemment caracoler en tête de tous les charts, ce qui n'est pas une surprise.

Ce qu'il faudrait dire à Lady GaGa, c'est que la prochaine fois qu'elle s'auto-proclame chanteuse la plus talentueuse de sa génération, elle devrait tourner sa langue sept fois dans sa bouche et apprendre ce que le mot humilité veut dire.

Au moins Madonna a un égo surdimensionné mais a toujours su nous prouver qu'elle était la plus grande visionnaire féminine de la musique moderne, avec des actes et non des discours creux.

Lady GaGa - Born This Way


Ecouter Born This Way (Lady Gaga) et Express Yourself (Madonna), c'est comme de voir une petite fille imiter sa maman. C'est mignon, mais on sent qu'il va lui falloir parcourir des décennies avant qu'elle se trouve !