jeudi 20 mai 2010

Kelis - Flesh Tone [Critique]




Lorsque Will.i.am déclare que Kelis pourrait être l’une des plus grandes, on aimerait le croire. Pourtant Kelis malgré ses nombreux hits reste, sans grande explication, une chanteuse dont le succès se mêle difficilement avec son potentiel.


Le risque pris avec ce quatrième album est assez grand pour une artiste qui a toujours excellé dans le R&B et qui sur scène peut faire pâlir n’importe quelle rockeuse pure sang.

Le virage electro semble donc être à la mode en ce moment et ce n’est pas sans rappeler qu’il y a plus de 30 ans, tout le monde se mettait au disco, des Rolling Stones à Donna Summer. Etre à la mode est donc à la fois une facilité pour s’assurer de bonnes places dans les charts mais surtout un risque pour ne pas être considérée comme opportuniste face à ce qui marche, sans grande créativité artistique.

Et c’est là où Kelis prouve ce que Will.i.am déclare avec beaucoup de passion. Qu’elle chante du R&B ou de la Dance, Kelis excelle réellement. Passée des mains des Neptunes à celles de David Guetta semble assez banal et pourtant avec cet album, on a la preuve du contraire. Tout est construit pour sonner unique et loin d’unobjectifpurement facile.


Flesh Tone est depuis le Confessions on a Dancefloor de Madonna en 2005, l’album pop le plus dansant qui ait été fait. Bien sûr les Black Eyes Peas, Lady GaGa ou encore Britney Spears nous ont offert des albums dont le seul but était de faire la fête, mais ce parallèle entre ces deux albums s’explique par la cohérence qu’il y a entre chaque titre.

Il n’est pas question ici d’assembler quelques titres explosifs et dansants, mais de les faire sonner comme une suite logique à la fois rythmique et thématique.

Bon d’accord, ce n’est qu’un CD, et pourtant les albums conceptuels sont toujours intéressants même s’ils s’inscrivent dans un registre commercial.


Kelis dit au revoir à ses anciens démons dès Intro qui est une vraie chanson, malgré l’intitulé du titre qui en général est zappé dès la seconde écoute d’une galette.

La suite est une succession de titres véritablement dansants. Kelis annonce que le futur se trouve sur le dancefloor dans 22nd Century, où encore sur Emancipate et Brave où les paroles ne sont finalement qu’un accompagnement aux rythmes qui font écho à Fedde Le Grand, entre autres.


Les deux bijoux de cet opus se trouvent par contre sur les deux titres qui font référence au fils de Kelis né en juillet 2009, Acapella, premier single de l’album où elle chante que sa vie d’avant n’était qu’en noir et blanc, et en acapella sans rythme. Sublime. Dans Song for the Baby, c’est une déclaration moins imagée, faisant référence de près et de loin à cette époque musicale enjouée et festive qu’était l’ère disco, grâce à de fortes influences musicales de ces années-là, et qui font de ce titre un véritable bijou.


Flesh Tone est l’album indispensable de cet été, l’un des meilleurs albums pop de l’année et sûrement le plus réussi de la carrière de Kelis.


Note globale : 8,5/10

Chansons + : Song for the Baby, Acapella, 22nd Century, Brave.


Kelis - Acapella (Clip)



Kelis - Acapella (Live on Jimmy Kimmel)

6 commentaires:

Mon joli a dit…

Mais n'importe quoi cette album est la pire chose musical de l'année... ouvre tes oreilles putain..

GreG a dit…

Déjà, merci de rester poli, de se relire quand on ne sait pas écrire une phrase sans aucune faute, et merci de respecter l'avis des autres (plutôt bien partagé par l'avis général de critiques professionelles), et sache que je me base par sur leurs avis pour dire ce que je pense de tel ou tel album!
Sur ce, quand tu auras quelque chose de constructif à dire, avec un vocabulaire moins grossier, tu pourras te manifester, sinon tu peux aussi ne pas l'ouvrir!

Anonyme a dit…

Je suis d'accord avec l'article:
Surement un des meilleurs albums de l'année.

Anonyme a dit…

Je suis d'accord ! Kelis nous offre un disque orienté clairement electro donc dans la tendance, mais alors qu'est ce qu'elle le fait bien ! bravo!!!

Anonyme a dit…

Ceci dit, se "baser sur les avis de la critique professionnelle" n'est pas exactement "exprimer ce que l'on pense" mais plutôt faire acte de suivisme. Il ne s'agit somme toute que d'un "relai d'opinion", et cela n'a d'autre valeur réelle que celle que l'industrie cherche à diffuser. De la communication, donc, rien d'autre.
Pour autant, Kelis je m'en fiche pas mal.
J'espère que ce commentaire saura être reçu pour ce qu'il est : une petite pointe de subjectivité, critique pour le coup, dans ce grand fatras de non-intelligence qui s'ignore.

GreG a dit…

Il n'a jamais été question pour moi de suivre la pensée collective "Anonyme".
Et pour ton commentaire méprisant je te renvoie à ta place c'est-à-dire hors de ce blog puisque Kelis tu t'en fiches pas mal. En terme d'intelligence qui se sait, on a vu mieux!