jeudi 27 mai 2010

Lady GaGa - The Monster Ball Tour à Bercy (Samedi 22 mai 2010)



Avant elle il y eut les Beatles et les Rolling Stones dans les années 60, ABBA dans les années 70, Michael Jackson et Madonna dans les années 80, les Boys Band (oui même eux) et les Spice Girls dans les années 90 et Britney Spears au début des années 2000. Ces phénomènes Pop venus de nulle part, adulés et critiqués, mais qui ont indéniablement marqué leur époque, et qui pour certains continuent à créer l’engouement.

Lady GaGa est sans conteste LE phénomène pop du moment. Il faut dire qu’elle a appris des plus grands. La preuve samedi dernier avec un Bercy hystérique, venu applaudir leur nouveau messie musical.


Dès l’introduction de ce Fame Ball Tour, GaGa rendra un hommage scénique à trois de ces idoles. La vidéo intro fait penser à Madonna et la chanson Dance in the Dark à Vogue, les jeux d’ombres sur ce même titre à Michael Jackson et le décor d’une ville futuriste sous néons à Britney Spears.

Lady GaGa définit d’ailleurs elle-même le mot pop, tant ces influences sont diverses et bien visibles sur scène. Elle rappelle Screamin’ Jay Hawkins quand elle joue du piano, Elton John dans des moments plus rock et soul, David Bowie lorsqu’il s’agit d’ambigüité sexuelle, Courtney Love pour la bizarrerie du personnage, et Kylie Minogue pour les tableaux les plus gigantesques comme So Happy I Could Die, où elle se transforme en fée qui a échappé aux monstres qui la hantent.


Car ce concert aussi spectaculaire qu’il puisse être est assez décousu. Les tableaux sont réussis, le son très fort, et la voix bien maîtrisée. La musique est tout de même laissée de côté pour laisser place à une show-girl qui vit tellement la scène, qu’elle arrive à en faire trop.

Je parle bien évidemment des moments de trop longues pauses entre les chansons où Lady GaGa parle de choses et d’autres sans grandes cohérences, pour évoquer la fille dont le cerveau a été aspiré par un robot, comme elle le racontait lors de sa précédente tournée (The Fame Ball Tour en 2009). Tout ça expliquerait peut-être les interludes vidéos difficiles à regarder, où Lady GaGa se fait vomir une substance verte par une fille tout en restant impassible, ou encore quand elle mange férocement un cœur avec une belle preuve d’inhumanité, ou quand elle se promène tout de noir vêtue sur des pyramides comme un robot…


Les meilleurs moments restent ceux où elle se décide à prendre place sur son piano pour montrer l’étendue de sa voix et son talent qui ne réside pas seulement à se déhancher sur des chorégraphies millimétrées, et là encore quand il s’agit de se révéler au public, Lady GaGa préfèrera verser des larmes, programmées depuis le début de la tournée au même moment, pour faire croire à un petit moment d’authenticité ! Dommage..


Le concert durera 2 heures, durant lesquelles Lady GaGa montre clairement qu’elle en veut. Elle n’arrive pourtant pas encore au niveau de ceux qui l’ont inspiré pendant toutes ces années, et il est difficile de savoir si un jour elle fera tomber le masque et laissera une place de vérité dans ce qu’elle définit être "son art", ce qui serait du gâchis si cela n'arrivait pas.


Car au final, Lady GaGa est une chanteuse pop extrêmement talentueuse et vraiment très douée, je l’ai vu de mes propres yeux, mais qui n’a finalement rien de si original, comme on veut bien nous le faire croire.



Intro + Dance in the Dark


Glitter & Grease


Just Dance


LoveGame


Telephone


Speechless


So Happy I Could Die


Alejandro

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