
Le clip présente un tournoi de tennis très particulier.
Forte de son succès auprès des critiques (désignée comme l’artiste à surveiller sur le site BBC et gagnante du Brit Awards du prix de la Critique Professionnelle), il ne reste plus qu’à Ellie Goulding de confirmer son talent avec Lights, son premier album. Après Starry Eyed et Under the Sheets, ses deux premiers singles qui lui ont permis de s’assurer un premier quart d’heure de gloire, reste à savoir si ce premier opus, saura lui prolonger son succès fort grandissant.
Il serait difficile cependant de ne pas lui prédire un joli avenir dans les mois qui viennent, car Ellie Goulding représente quelque chose de vraiment adorable. Marina & The Diamonds est considérée à défaut comme la nouvelle Kate Bush, et pourtant Ellie Goulding se rapproche déjà plus de cette comparaison, tout en gardant sa propre personnalité.
L’album en lui-même sonne comme un ensemble assez homogène sans risques particuliers. Ellie Goulding a eu du mal à travers les années à trouver un son lui correspondant. Mêlant à la fois le folk et l’electro, c’est avec sa voix et ses textes qu’elle a réussi à imposer son univers dans un style musical souvent bouché et répétitif. Il est d’ailleurs difficile de donner un âge à cette artiste. Tiraillée entre l’adolescence et l’âge adulte, ce premier album reflète à merveille cette sorte de schizophrénie générale que peuvent ressentir certaines personnes qui grandissent un peu trop vite.
Rien de bien philosophique sur cet album, c’est le thème de l’amour qui prédomine sur chaque titre, avec tantôt des hauts et des bas, un classique me direz-vous.
La voix d’Ellie Goulding semble assez enfantine et peut sonner comme énervante à certains moments, mais il en est de même pour sa musique qui est à la fois sombre et lumineuse. Quelques sons pouvant s’apparenter à des rythmes très primaires qui ravissent les plus petits, ne font que renforcer cette idée d’une jeune fille qui ne grandit pas malgré ses 23 ans.
On retrouve ce sentiment sur les titres Guns and Horses et Starry Eyed. Cela devient encore plus fort sur This Love (Will Be Your Downfall). Un titre sur le questionnement de l’amour avec une vision à la fois adolescente mais pas si naïve que ça. Et c’est bien cette contradiction qui rend Ellie Goulding intéressante.
Sur I’ll Hold My Breath et Salt Skin, le son est à la fois sombre et lumineux et on ressent qu’en avançant, Ellie Goulding se renforce et devient meilleure.
Arrivant à sonner comme personne d’autre sur la quasi-totalité de l’album, ce qui est rare pour une nouvelle artiste, on ressent tout de même les influences de Björk sur le titre Wish I Stayed, et encore une fois ce sentiment double d’une adolescente insouciante et d’une adulte consciante qu’elle est, lorsqu’elle chante "With that skipping rope, the trampoline/The crafty smoke that made us choke".
Cependant la plus belle et la plus profonde chanson de l’album reste The Writer où la fragilité de la voix d’Ellie Goulding prend toute sa mesure, notamment lorsqu’elle chante dans le refrain, avec beaucoup d’émotion "Why don't you be the writer, and decide the words i say".
Attachante, touchante et simple, c’est sans violons qu’elle arrive à faire passer un sentiment bouleversant à travers sa musique.
Lights est donc un très bon premier album pour une jeune artiste qui va sûrement exploser dans les mois à venir grâce à un son très particulier. L’année 2009 aura été celle de Florence + The Machine, côté outre-Manche, et bien 2010 sera celle d’Ellie Goulding, sans aucun doute !
Note globale : 8/10
Titres + : The Writer ; Under the Sheets ; Salt Skin
Clips de Under the Sheets et Starry Eyed