samedi 20 février 2010

Marina & The Diamonds - The Family Jewels [Critique]


Marina & The Diamonds sonne un peu comme Florence + The Machine. Seuls les deux noms peuvent être synonymes de ressemblance. Car Florence + The Machine étant bel et bien un groupe, même si présenté comme une artiste solo par de nombreux abrutis, Marina elle, est toute seule. Diamandis étant son nom de famille, et grecque par son père, la traduction anglaise donnant Diamonds, voici le résultat du nom de scène de la jeune artiste âgée de 24 ans.
La comparaison entre les deux s’arrête également là, lorsqu’il s’agit de qualité sonore. Marina & The Diamonds est certes vraiment très talentueuse, cependant son premier album est aussi très inconstant.
The Family Jewels, traduisez les bijoux de famille, est un recueil autobiographique de 13 titres, tous écrits ou co-écrits par Marina elle-même.
Présentée comme la nouvelle Kate Bush, le moins que l’on puisse dire c’est que Marina a encore du chemin à faire pour arriver à la hauteur de l’excellente artiste qu’est Kate. Il est clair que les ressemblances vocales sont difficiles à écarter, et également la façon dont la fille aux diamants peut parfois jouer de son synthétiseur. Mais là encore il ne s’agit que de ressemblances, d’influences, mais rien ne permet de confirmer cette comparaison.

The Family Jewels s’ouvre donc sur Are you Satisfied ?, où Marina nous décrit son parcours, semé d’embuches par les railleries de personnes ne croyant pas en son talent, et de cette dernière qui flippe de voir sa vie chamboulée par la gloire et le succès. Elle en deviendra(?) plus forte et moquera à son tour ses détracteurs par un affront : "are you satisfied with an average life ?".
Très peu de modestie donc, mais là encore où Marina pourrait faire les choses en simplicité, voire avec une réelle ironie, elle va à l’extrême et arrive à tout défaire sans grande perspicacité.
Dans le titre Girls, Marina critique les filles en général, et la seule chose à retenir de ce titre, c’est qu’elle n’entend que des "bla bla bla bla bla" et des "na na na na na" sortir de leurs bouches.
Sur The Outsider, Marina qui était un garçon manqué dans Girls, se voit maintenant comme une espèce de freak, que personne ne comprend. Se jugeant elle-même trop bien pour ses semblables, elle ne se gêne donc pas pour les critiques acerbes et donc insupportables.
Marina a son mot à dire sur tout. Elle se présente d’ailleurs comme une artiste originale, et beaucoup voient en elle une fille décalée et un peu bizarre. Elle a d’ailleurs elle-même déclarée avoir été depuis toujours, obsédée par l’idée de devenir chanteuse et rien d’autre.
On comprend mieux, ou pas, pourquoi dans Hollywood, elle dresse un portait peu glorieux de L.A, où elle vomit le rêve américain : "Puking American Dream". Poussé à l’extrême, le titre pourrait avoir la palme d’or de l’égocentrisme pour ces paroles : "Oh my God you look just like Shakira, Oh no you’re Catherine Zeta, Actually my name’s Marina". Moyen, très moyen pour une fille qui aimerait sûrement se voir en haut de l’affiche dans la ville des anges, et dans l’Amérique toute entière : "I’m obsessed with the mess that’s America", qu’elle chante même. Well, on pourrait aussi lui chanter : Honey your lyrics are actually a real mess ! Pour les titres critiques sur les Etats-Unis, elle pourra repasser, ou s’inspirer de Born in the USA de tonton Springsteen, Ma"mie"Donna et son Hollywood, American Idiot de Green Day, ou encore de Razorlight et de leur magnifique America.
Marina est donc une fille difficile à suivre et à comprendre, et il en devient lassant d’essayer de capter un message pouvant se définir comme cohérent. Dans Mowgli’s Road, elle en viendra même à chanter "Well I don’t know who I want to be". La même chose se reproduira dans Oh No!, qui aurait du donner son nom à l’album, où elle déclare cette fois "I know exactly what I want and who I want to be… I know exactly why I walk and talk like a machine".
On se passera de commentaires, mais l’on en pense pas moins.
Ormis les chansons critiques, faussement risibles et l’égocentrisme de Marina, il reste le titre Numb, qui ne mérite pas un Grammy mais arrive à sauver cet album par sa sincérité et sa presque pudeur.

Au final, Marina a vraiment du talent, mais la pauvre l’utilise moyennement. Elle est un peu la Little Boots de cette année. Elle fait de la pop sans vouloir réellement en faire, et du coup c’est le big bazar en trois quarts d’heure. La prochaine fois, Marina fera mieux, c’est la seule chose à lui souhaiter car elle en a vraiment du potentiel.

Note globale : 6,1/10
Titre + : Are you satisfied?; Shampain; Obessions.


Marina & The Diamonds a quand même de jolis clips, 3 déjà à son actif, à quand même découvrir!!!

I Am Not a Robot


Mowgli's Road


Hollywood

1 commentaire:

Anonyme a dit…

j'ai rarement lu quelque chose d'aussi grotesque et mal écrit dans le choix des mots. Mais quand on voit l'omniprésence de zombie spears sur le blog, finalement c'est pas si étonnant.