vendredi 29 janvier 2010

"Contra" de Vampire Weekend


Il y a exactement deux ans de ça que sortait le premier album éponyme d’un groupe de jeunes new-yorkais, Vampire Weekend. Stupéfaction générale auprès des critiques et du public en découvrant ce que de si jeunes musiciens arrivaient à faire avec un premier essai. Le son Vampire Weekend n’avait rien de comparable ! Il y a certes des influences ska, baroque, mais ce qui les définit le mieux c’est l’appellation aussi originale que ce que le groupe propose, de l’afro-pop.
On retiendra les fabuleux A-Punk, Mansard Roof, Oxford Comma ou encore The Kids don’t stand a Chance. Car il est vrai que s’extasier devant un tout nouveau groupe pop-rock indie est devenu monnaie courante, mais là il est indéniable que Vampire Weekend est le groupe le plus intéressant, le plus original et le plus inspiré de ces dernières années.
Mais la force de Vampire Weekend au-delà de ce cette instrumentale imparable, est le timbre de son lead singer Ezra Koenig, qu’il serait ridicule de minimaliser. Là encore on se souvient de la voix de Paul Simon qui lui-même était friand de sons ensoleillés dans les années 80. Pour ceux qui ne connaissent pas, rattrapez vos lacunes en écoutant sur youtube son tube de 1986 You can call me Al.

Avec leur deuxième album, Contra sorti début janvier, on s’attendait à avoir des vibrations incomparables et de toutes les couleurs dans les oreilles. Et même s’il faut reconnaitre que ce second opus est fort bien réussi, il demeure tout de même bien moins accrocheur que son prédécesseur.
Il y a toujours cette incroyable harmonie entre les cordes et les percussions qui donnent une réelle envie d’évasion. Dès que l’album est enclenché, on se croirait porté loin en safari dans la jungle au son des djembés et autres timbales. Un pur régal. Loin d’être dans la mouvance du coupé-décalé, on assiste plus à une sorte de kompa rétro, mélangée aux sons du ska-punk des années 70.
Les titres Horchata et Holiday appellent à l’évasion, au soleil, la fête, les pina-colada et au réchauffement climatique en plein hiver.
On se trémousse sur Run et Cousins, le premier single de l’album, mais on appréciera également les morceaux moins enjoués et plus mélancoliques que sont Giving up the Gun, Taxi Cab et Diplomat’s Son.
En résumé, un groupe à connaître plus que n’importe quel autre et à écouter en boucle.

Note globale : 8.2/10
Les titres + : Taxi Cab, Run, Horchata
Les titres- : White Sky, Giving up the Gun, I think u’re a contra


Cousins, premier extrait de Contra


A-Punk en live, extrait de Vampire Weekend, sorti en 2008

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