On avait quitté Goldfrapp en 2008 avec l’album Seventh Tree. Le duo s’était alors fait très discret avant d’annoncer la réalisation de leur cinquième album en juillet 2009. Et quand le nom Goldfrapp vient à se faire entendre, c’est surtout pour évoquer presque l’essence même de ce qu’on appelle vulgairement aujourd’hui l’electropop. Car si désormais beaucoup d’artistes comme Kylie Minogue, La Roux ou encore Lady GaGa revendiquent par leur musique, appartenir à cette catégorie, il ne faut pas oublier que le groupe Goldfrapp, surtout connu à travers sa chanteuse et tête d’affiche Alison Goldfrapp, est un peu un pionnier en la matière. Ils ont fait parti des premiers au début des années 2000 à mélanger des sons trip-hop, disco et électro moderne, pour communément être catalogués electroclash voire electropop, pour sonner plus bankable.
Et comme la musique est un continuel renouvellement, puisant son inspiration par le passé sans jamais vraiment le figer, il ne faut pas être étonné d’entendre sur ce nouvel album, beaucoup d’influences des années 80 poussées à l’extrême. De la ligne de basse aux claviers qui ont caractérisé la décennie de l’élégance et du bon goût, Goldfrapp fait à peu près comme tout le monde depuis à peu près quatre ans. En s’appropriant des sonorités qui auraient fait grincer beaucoup de dents il y a encore 10 ou 15 ans, le duo prouve qu’elles sont parmi les incontournables et les plus efficaces. L’album est tantôt gai, et dérive parfois vers des moments plus sombres, comme lors d’une nuit agitée, autrement dit un long rêve psychédélique.
Avec ce nouvel album, Goldfrapp s’impose une nouvelle fois en référence pop d’aujourd’hui, tout en étant injustement absent des plus hautes places des charts (à part au Royaume-Uni), et délivre un cinquième opus simple, concis (9 titres/38 minutes) mais de qualité.
Note globale : 7,8/10
Titres + : Rocket ; Believer ; Alive; I Wanna Life.
Rocket [Clip]
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