vendredi 12 mars 2010

Say goodbye to Lily...


Lundi 8 mars 2010 à 7h59 du matin sur Twitter, Lily Allen envoyait un tweet au site Popjustice en annonçant solennellement : "retiring from writing, recording and touring under the name Lily Allen"…


Lily Allen a débuté sa carrière sur MySpace en postant en 2005 des démos de ses chansons. D’abord rejetée par plusieurs labels, Lily décida grâce à internet de partager sa musique avec le monde. Le succès fût immédiat et le compte MySpace de la jeune artiste devint le plus populaire du site communautaire, comptabilisant jusqu’à 19 millions de téléchargements de ses titres.


Forte de son succès auprès du public et de la critique qui lui décerna plusieurs prix pour sa page MySpace, ainsi que plusieurs couvertures de revues à forts succès outre-Manche, Lily Allen obtint un contrat avec le label Regal, filiale de la maison de Disques EMI.

Le 3 juillet 2006, Smile, le premier single de Lily Allen sortit en Grande-Bretagne. Rapidement numéro 1 dans son pays natal, la jeune londonienne de 21 ans à l’époque s’exporta en un rien de temps et réussit à placer son premier tube dans le top 20 français et australien, le top 10 néerlandais, irlandais et néo-zélandais ainsi que dans le top 50 américain.


Quelques jours plus tard, le public put enfin découvrir le premier album de Lily Allen. Acclamé par la critique, l’album Alright, Still, reçut une nomination pour les Grammy Awards 2008 dans la catégorie Meilleur Album Alternatif, mais fût au final battu par l’album Icky Thump des White Stripes.

L’album se vendit à 2,6 millions d’exemplaires à travers le monde et contenait des tubes plein de fraîcheur tels que LDN (contraction de London), Littlest Things ou encore Alfie, un titre ironique sur le petit frère de Lily Allen.

Le public commença à s’attacher à cette jeune femme peu commode à la langue bien pendue. Sans langue de bois, Lily écrivit une chanson, Cheryl Tweedy, sur Cheryl Cole, future ex-femme du footballeur Ashley Cole, et donc Tweedy pour son nom de jeune fille, l’une des membres du fameux girls band anglais les Girls Aloud, un titre assez négatif à l’encontre de la belle Cheryl. Lily expliquera plus tard que son obsession à toujours critiquer certaines célébrités lui venait d’un manque de confiance en elle.

Egalement connue pour son caractère instable et vite lassée, à la fin de la promotion de son premier album, Lily annonça vouloir se retirer du show-business pour je cite : "me retirer à la campagne et devenir femme au foyer".


Cependant, une fausse couche suivie d’une rupture mirent fin à ses projets et Lily s’enferma en studio pour peaufiner son second album. Au mois d’avril 2008, Lily posta quelques démos enregistrées sur son MySpace en expliquant à ses fans la nouvelle direction prise pour son second opus. Lily sentit que sa révélation soudaine inspira beaucoup d’artistes qui se mirent à emprunter la même voie musicale qu’elle. Pour son nouvel album, elle décida donc de changer totalement son équipe de producteurs.


It’s not me, It’s you, sortit donc en février 2009. Précédé par le single, The Fear, en décembre 2008, le changement fût radical. Finis les rythmes ska et minimalistes, et place aux influences électro et nettement plus pop. Au niveau des textes, la plume de Lily devint également plus mature tout en gardant une simplicité dans la tournure et dans les rimes. Car au-delà de la musique certes plaisante mais sans prétention, le succès musical de Lily provient de la manière dont la jeune femme arrive à exprimer ce que beaucoup pensent, avec une grande simplicité. Exprimant la peur quotidienne quant à l’avenir sur The Fear, interrogeant Dieu ou toute autre entité sur Him, les bonheurs simples et réjouissants de la vie sur Chinese ou encore en critiquant George W. Bush ou selon certains, le Front National britannique sur Fuck You, ses textes sans prétentions plaisent.

Conjointement à la promotion de son album, Lily Allen devient également très présente dans le monde la mode, et accepte d’être l’égérie de Chanel. Elle ouvrira d’ailleurs le défilé de la marque lors de la Fashion Week Printemps/Eté 2010 devant un parterre de célébrités telles que Prince ou encore Rihanna, en interprétant son titre Not Fair, d'une façon plus qu’originale.


Mais voilà, Lily est lassée du star-system et plutôt que de se plaindre de son succès à travers le monde, elle préfère une nouvelle fois annoncer sa retraite (ou break) musical.

Entre-temps, une nouvelle polémique éclate sur des propos que Lily tient sur le sujet sensible du téléchargement illégal sur internet. Pleine de contradictions et franchement pas douée pour s’exprimer sur un sujet aussi complexe, elle multiplie les bourdes en affirmant être contre le téléchargement illégal, ce qui choque à peu près tout le monde, quand on sait que son statut de star lui vient d’un site où la musique peut être échangée gratuitement, et à grande échelle. Elle reviendra sur ses propos en expliquant le fond de sa pensée, à savoir que le téléchargement illégal nuit à l’industrie toute entière de la musique et surtout aux artistes émergents qui ne peuvent plus survivre sans ce système de locomotive, dont les plus gros vendeurs de disques sont les principaux moteurs.

Quelques semaines avant sa retraite musicale, Lily Allen obtient son tout premier Brit Awards dans la catégorie, Meilleur Interprète Britannique en Solo pour l’année 2009. Selon elle, ce prix fût la meilleure façon de tirer sa révérence en beauté (si on oublie sa démarche de bourrée et sa perruque orange lorsqu’elle acceptera son prix).


Lily Allen est donc une très jeune retraitée de 24 ans qui a décidé de jouir des plaisirs simples de la vie comme cuisiner de bons petits plats à son boyfriend, ou encore commenter les émissions de télévision qu’elle regarde chez elle avec une tasse de thé, via Twitter.


D’après le rappeur Dizzee Rascal, Lily Allen devrait revenir dans un an ou deux à la musique, et explique qu’il a tenté de la dissuader de se retirer du business.

Quant à Jay-Z, il a réussit à convaincre Lily de le rejoindre sur scène en juillet lors du festival Wireless à Londres, qui attire chaque année plusieurs centaines de milliers de spectateurs.

Lily Allen a tout de même d’autres projets, hormis rester chez elle à glander devant la télévision. Elle compte lancer son propre label pour promouvoir de jeunes artistes et aurait écrit un titre pour le prochain album de Britney Spears, dont elle est une fan inconditionnelle.


Et pour ne pas l’oublier, voici les 11 titres à ABSOLUMENT avoir de Lily Allen dans sa bibliothèque musicale !!



  1. Smile : Premier single et premier tube de Lily Allen. Pour l’anecdote, Lily a avoué avoir eu beaucoup de mal à enregistrer ce titre. Etant une amatrice dans la musique, lorsqu’on lui a demandé de revoir le pont de la chanson, elle s’est sentie complètement bloquée et a au final optée pour la simplicité en chantonnant des "lalala lalala lalala la la la…".

  1. Fuck You : Sûrement le plus gros succès de sa courte carrière. Le titre de la chanson est provocateur et le message d’autant plus. Le message est clair, Lily en bonne petite rebelle soulée, assène des FUCK YOU à tous les conservateurs et fermés d’esprit de ce monde.

  1. The Fear : Premier virage musical pour Lily, qui opte pour une virée électro soft. Ce son lourd et à la fois aérien lui permet de faire passer un message de fille perd ue mais pleine de rêves; des rêves que beaucoup aimeraient caresser et qui sont la fortune, la fortune et encore la fortune, sans se soucier d’avoir à trimer pour y arriver.

  1. LDN : Sur un petit air de ska enjoué, Lily Allen dresse un portait pas si glorieux que ça de Londres, ville pluvieuse d’où elle aimerait s’échapper pour une place au soleil. Elle conseille aussi à son auditoire d’ouvrir les yeux pour réaliser que ce que l’on pense voir au premier abord est souvent trompeur.

  1. Knock ‘Em Out : Le titre le plus drôle de Lily Allen, et assez vrai. Une nana gonflante en boîte qui vous colle alors que vous êtes attiré par sa copine et au final la pauvre a droit à un : "Désolé ma chérie mais tu n’es pas vraiment jolie !", ou encore un lourdingue qui vous suit dans la rue et qui se pointe avec un briquet quand le vôtre a lâché, et pour s’enfuir vous lui sortez un : "Humm, désolé mais là j’ai vraiment pas le temps".

  1. Littlest Things : Chanson sur la nostalgie que l’on peut avoir lorsque l’on vient de se faire briser le cœur. Touchant !

  1. Everyone’s at it : Lily Allen chante sans complexe sur la drogue et le dit clairement, tout le monde en prend. Ca passe par la fille stressée qui ne peut se passer de somnifères, aux adolescents qui fument du cannabis ou encore aux politiciens accros à la cocaïne. On ne pouvait pas faire plus direct !

  1. Chinese : Une chanson qui peut parler à tout le monde et qui vante haut et fort les plaisirs du cocooning, à deux bien au chaud, des promenades tranquilles les dimanches ensoleillés et des chinois commandés devant un film en amoureux.

  1. I could say : Lily est parfois brisée, mais quand elle perd sa dépendance face à un ex, elle aime aussi le raconter. Musicalement dans la même veine que The Fear, I Could Say est une jolie ballade légère avec des notes de piano lourdes qui donnent à la chanson toute son âme.

  1. Kabul Shit : S’exprimer sur à peu près tout c’est ce que Lily sait le mieux faire. Elle chante le fait qu’on ne prend pas le bus alors qu’on nous répète que ça pollue moins, qu’il y a un trou dans la couche d’ozone mais que tout le monde ferme les yeux à ce sujet et qu’on ne pourra pas venir se plaindre quand on sera tous morts d’asphyxie.

  1. Him : Lily Allen est-elle religieuse ? On a du mal à y croire, mais comme beaucoup de personnes pas spécialement pratiquantes, Dieu ou toute autre entité fait parti de notre vie et se demander s’il nous voit, nous entend et nous comprend sont des questions que chacun s’est déjà posé au moins une fois dans sa vie. Lily elle, le fait en chanson et comme à son habitude dit ce que tout le monde pense, ou presque.













A bientôt petite peste...

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